C’est en 1740 que les premiers habitants de la région s’installent sur le territoire qui se nommait à l’époque la Seigneurie de Blainville. Ce territoire fait partie de la paroisse de Saint-Eustache. En 1789, une partie du territoire de la paroisse de Saint-Eustache se détache pour former la nouvelle paroisse de Sainte-Thérèse-d’Avila. La paroisse compte alors 974 habitants.
L’arrivée du train à Sainte-Thérèse marque les débuts d’une ère de croissance économique. À la panoplie de petites entreprises que compte le village, s’ajoutent maintenant de petites industries qui profitent de l’ouverture du village pour développer des productions qu’ils exportent vers de plus grands marchés. La région sera reconnue pour son industrie du textile, pour ses distilleries et ses brasseries, mais surtout pour son industrie de transformation du bois. L’industrie de la fabrication de pianos fera particulièrement la renommée de Sainte-Thérèse. Avec la mise sur pied du Séminaire, la ville devient aussi le haut lieu d’éducation de la région.
À la fin du dix-neuvième siècle, les temps sont difficiles dans plusieurs régions du Québec. Incapables d’avoir accès au crédit et laissés sans ressources, de nombreux agriculteurs doivent quitter leur terre pour rejoindre les villes. Les institutions financières à majorité anglo-saxonne sont presque exclusivement au service des entreprises industrielles et commerciales concentrées dans les villes. Les agriculteurs et les ouvriers ne peuvent y déposer leur argent et encore moins obtenir des prêts, même minimes. Les économies des uns dorment dans des bas de laine, tandis que les autres contractent des emprunts auprès des particuliers, voire d’usuriers. C’est donc dans le but d’encourager l’épargne et de faciliter l’accès au crédit qu’Alphonse Desjardins fonde, le 6 décembre 1900, une institution d’épargne et de crédit qu’il nomme Caisse populaire.
Le 25 juin, des citoyens de la paroisse de Sainte-Thérèse-d’Avila se réunissent pour écouter une conférence de l’abbé Edmour Hébert, ardent promoteur des caisses populaires dans la région de Montréal et futur Supérieur du Séminaire de Sainte-Thérèse. La conférence, organisée par le curé Clodomir Coursol, porte sur les bienfaits des caisses populaires. Le jour même, 26 de ces paroissiens s’engagent à devenir membres de la nouvelle coopérative en souscrivant 110 parts sociales à 5$ chacune. L’assemblée procède ensuite à l’élection des dirigeants aux trois instances de la Caisse qui existent à l’époque : le conseil d’administration, le conseil de surveillance et la commission de crédit. La présidence du conseil d’administration est confiée au curé Clodomir Coursol , tandis que la gérance est confiée à monsieur Joseph-Damien Filiatrault. La nouvelle caisse s’installe au 2, rue Saint-Lambert, à Sainte-Thérèse.
Lors d’une réunion du conseil d’administration de la caisse, Alexandre Grenon est nommé gérant en remplacement de J.D. Filiatrault qui demeure membre du conseil d’administration. Comme c’est souvent le cas à l’époque, monsieur Grenon et sa femme habitent le même bâtiment qui abrite les bureaux de la caisse. Ils y reçoivent les membres qui peuvent y déposer leurs épargnes et demander un prêt. Comme la caisse n’a pas encore les moyens de se payer un coffre-fort, les dépôts des membres sont déposés à la succursale de la Banque Molson de Sainte-Thérèse. On fait aussi fabriquer une enseigne « Bureau de la Caisse Populaire » au coût de 1,50$.
Malgré l’appui des autorités religieuses, l’adhésion de la population de Sainte-Thérèse pour sa caisse se fait attendre. Après trois années d’opération, la caisse ne compte que 68 sociétaires, dont 58 déposants et 17 emprunteurs. L’actif de la caisse n’est que de 5 016.69 $. Il faut dire que Sainte-Thérèse comptait déjà plusieurs banques au moment de la fondation de la caisse, ce qui pourrait expliquer le lent départ de cette dernière. La municipalité comptait, entre autres, des succursales de la Banque Molson (qui deviendra la Banque de Montréal) et de la Banque Nationale Canadienne.
Le décès d’Alphonse Desjardins plonge le mouvement dans une crise de leadership. En plus, les Caisses populaires sont affectées durement par la crise agricole de 1921. Les effets combinés de ces deux événements les incitent à se doter de structures communes sur une base régionale ou diocésaine. De 1920 à 1925, quatre unions régionales des caisses populaires voient le jour. Elles ont comme objectifs d’encadrer et d’inspecter les caisses, en plus de favoriser la création de nouvelles coopératives d’épargne et de crédit. Parmi elles, l’Union régionale des caisses populaires de Montréal est fondée le 27 avril 1924. Un an plus tard, en avril 1925, la Caisse populaire de Sainte-Thérèse se joint à l’Union.
Déjà chancelante, la caisse de Sainte-Thérèse traverse difficilement, comme plusieurs autres caisses, la grande crise économique des années 1930. Le nombre de membres stagne et les dépôts d’épargne se font rares. Pire encore, plusieurs membres se voient forcer de retirer leur argent, alors que d’autres ne peuvent plus rembourser leur prêt. La caisse éponge tant bien que mal les déficits à l’aide de son fonds de réserve. Pour renflouer ce fonds, la caisse doit suspendre temporairement le versement des ristournes. Afin de minimiser le nombre de mauvaises créances, on demande que toutes nouvelles demandes de prêts soient soumises au curé de la paroisse afin que ce dernier, au courant des affaires de ses paroissiens, puisse faire des recommandations à la commission de crédit.
Au sortir de la grande crise économique des années 1930, plusieurs changements ont lieu à la Caisse populaire de Sainte-Thérèse. En 1936, après 13 années de service, le gérant Alexandre Grenon démissionne. Il est remplacé par le notaire George-Étienne Filiatrault, fils du premier gérant de la caisse, Joseph-Damien. Cette nomination amène le déménagement de la caisse qui quitte la rue Saint-Lambert pour s’installer dans les bureaux du gérant Filiatrault au 54, rue Blainville. L’année suivante, c’est au tour du président Donat Godin de quitter la caisse. Il est remplacé par l’avocat Albert Pilon.
Au sortir de la crise économique, la Caisse populaire de Sainte-Thérèse tourne au ralenti. Les réunions des instances se font de plus en plus rares et aucune assemblée générale annuelle n’est convoquée pour les années 1943 et 1944. La caisse peine à trouver des emprunteurs. Elle doit se résoudre à acheter une grande quantité d’obligations de la Ville de Sainte-Thérèse pour faire fructifier l’avoir des membres. Ces achats d’obligations permettent à la ville grandissante de moderniser ses infrastructures.
La caisse de Sainte-Thérèse connaît un renouveau en 1945. Lors de l’Assemblée générale annuelle, la première en trois ans, l’ensemble des officiers de la caisse est remplacé par de nouveaux élus. Un nouveau président, Maurice Bourassa, et un nouveau gérant, Benoît Charbonneau, entrent en fonction. On déménage aussi les bureaux de la caisse, qui se trouvaient depuis quelques années dans les bureaux du notaire et ancien gérant George-Étienne Filiatrault. La caisse élit domicile au 6, rue Blainville Est, dans la maison Joseph-Filion qui appartenait à l’époque aux Sœurs de la Providence. Les heures d’ouverture sont du mardi au samedi de 9 h 00 à 12 h 30, ainsi que les vendredis soir de 19 h à 21 h.
Fait rare à l’époque, une deuxième caisse populaire est mise sur pied dans la paroisse de Sainte-Thérèse d’Avila. La Caisse populaire des Mille-Îles voit le jour le 19 janvier. Résultat d’une scission à l’intérieur de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse, la Caisse des Mille-Îles a parmi ses officiers plusieurs anciens officiers de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse, dont le notaire George-Étienne Filiatrault, ancien gérant de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse. La Caisse populaire des Mille-Îles est indépendante, c’est-à-dire qu’elle n’est pas affiliée à aucune fédération. Elle s’installe sur la rue Blainville, dans le bureau du notaire Filiatrault, le même bureau qui avait abrité la caisse populaire de Sainte-Thérèse jusqu’en 1945.
En 1947, l’actif de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse bondit de 30 %, passant à 324 000 $. Les dirigeants de la caisse profitent de cette augmentation pour accorder d’importants prêts à la fabrique de la paroisse, ainsi qu’à l’entreprise de machinerie agricole Dion & Frère. La caisse en profite aussi pour acheter un terrain et un immeuble pour y loger son siège social. Cet immeuble est situé au 41, rue Turgeon.
L’augmentation de la population au sortir de la Deuxième Guerre mondiale ainsi que le développement des banlieues mènent à la création de plusieurs nouvelles municipalités sur le territoire de la paroisse de Sainte-Thérèse. Bientôt, de nouvelles caisses seront créées dans ces nouvelles municipalités. En 1947, c’est la municipalité de Rosemère qui est créée par détachement de celle de la paroisse de Sainte-Thérèse.
de Bois-des-Filion
Par comparaison, l’actif de la Caisse des Mille-Îles, à la même époque, avoisine les 150 000 $.
Fondée le 19 novembre 1956, 57 habitants de la petite municipalité de villégiature sont présents à l’Assemblée de fondation, dont le curé de la paroisse, Eugène Poirier et le premier gérant, François Dandurand. Pour servir ses membres, les bureaux de la Caisse sont situés d’abord au 375, route Nationale, dans un bâtiment qui abrite également un théâtre et un restaurant. Les bureaux de la caisse sont ouverts du lundi au vendredi de 13 h à 15 h, ainsi que les lundis et les vendredis soirs de 19 h 30 à 20 h 45. Seule institution financière dans le village, la Caisse populaire de Saint-Maurice de Bois-des-Filion indique dans son premier rapport annuel avoir 375 membres et un actif de 107 593$.
Un peu plus de dix ans après sa fondation, la Caisse populaire des Mille-Îles est toujours indépendante, contrevenant ainsi aux lois en vigueur; les termes « caisse populaire », « caisse Desjardins » ou « caisse populaire Desjardins » étant réservés aux caisses faisant partie du Mouvement Desjardins. La caisse doit donc s’affilier au Mouvement Desjardins ou changer de nom. Elle choisit la première option en rejoignant les rangs de l’Union régionale de Montréal. La caisse compte à ce moment 313 membres et un actif de 214 862 $. Au moment de cette fusion, le président de la caisse n’est nul autre que le futur maire de Sainte-Thérèse, René A. Robert.
Dans les années 1950, plusieurs nouvelles écoles sont construites sur le territoire de Sainte-Thérèse. La caisse populaire en profite pour étendre son réseau de caisses scolaires. En 1963, 2 150 jeunes de plus de huit écoles primaires du territoire utilisent le service d’épargne de la caisse scolaire pour « mettre de côté » 32 990 $.
En 1965, les caisses se diversifient. D’abord une coopérative d’épargne et de crédit, les caisses offrent maintenant plusieurs services d’assurance-vie, de perception de comptes, de mise en garde de valeurs et plus. La diversification des services, ainsi que la progression rapide du nombre de membres, obligent la caisse à construire un nouveau siège social, au 37 rue Turgeon à Sainte-Thérèse, au coût de 237 000 $. Cette même année, l’actif de la caisse est 4,5 M$.
Après 10 ans d’opération, la caisse compte maintenant 1 985 membres, 1 822 déposants, 250 emprunteurs et 163 membres de sa caisse scolaire. Le tout pour un actif total frôlant les 500 000 $.
Voulant mettre de l’avant sa mission éducative, la caisse met sur pied son service d’Économie familiale pour aider les familles de la région à maintenir de saines habitudes financières. Sous l’égide du gérant-adjoint, monsieur Réjean Juteau, la caisse offre aux familles et aux jeunes couples des services d’aide à la création de budget ainsi que des prêts permettant la consolidation de dettes.
La Caisse populaire de Sainte-Thérèse compte, en 1967, 8 350 membres et affiche un actif de 6 000 000 $. Dans les années suivantes, l’actif de la caisse connaît une évolution phénoménale. Il sera de 9 000 000 en 1970 et de 18 000 000 en 1974. Il s’agit d’une progression sans pareil au Québec. Parallèlement, les caisses scolaires poursuivent leur progression avec des épargnes de 65 000 $.
À l’occasion de la tenue de l’Exposition universelle à Montréal en 1967, le Mouvement Desjardins réalise le télétraitement des données à la Caisse populaire Desjardins de Terre-des-Hommes, une première au Canada dans le secteur financier. Une employée de la Caisse de Sainte-Thérèse, madame Gilberte Trépanier, y travaillera pendant toute sa durée.
Le 10 août est publié dans la Gazette officielle de Québec l’avis de formation de la Caisse populaire de Boisbriand. Durant le mois de mai précédent, 52 citoyens de Sainte-Thérèse Ouest s’étaient engagés à devenir membres de la nouvelle caisse populaire en souscrivant 80 parts sociales à 5$ chacune. Fernand Robert est le premier président et Étienne Monette est nommé gérant. Les officiers de cette nouvelle caisse prendront quelques mois pour trouver un local pouvant accueillir les membres. Ce n’est que le 10 avril 1969 que la Caisse populaire de Boisbriand, située au 502, Grande-Côte à Sainte-Thérèse Ouest, ouvrira ses portes. L’adhésion de la communauté est importante. Après seulement 4 mois d’activités, la caisse compte 500 membres et un actif de 175 000 $
En 1968, la municipalité de Blainville est constituée par détachement de celle de Sainte-Thérèse-de-Blainville. La même année, la Caisse populaire du Plateau est fondée dans la nouvelle municipalité.
Elle est située au 28, 19e avenue à Blainville. Son premier gérant est Jean-Marie Sénécal. Contrairement aux autres caisses de la région, cette caisse est affiliée à la Fédération de Montréal des Caisses Desjardins. Aussi appelée « la petite fédération », la Fédération de Montréal des Caisses Desjardins est née dans les années 1940, d’un différend idéologique au sein de l’Union régionale des Caisses populaires de Montréal. Malgré cela, les caisses affiliées à cette fédération fonctionnent de façon similaire aux autres caisses Desjardins.
À peine 7 ans après la construction du siège social du 37, rue Turgeon, la caisse doit augmenter la superficie de ses locaux. Le conseil d’administration approuve l’achat de deux immeubles adjacents à la caisse, ainsi qu’une somme de plus de 200 000 $ pour les travaux qui permettront de doubler la superficie des locaux. Une deuxième machine électronique pour compter les espèces a été achetée pour assurer un service plus rapide. Le nombre d’employés passe aussi de 27 à 32.
Fondé par Réjean Juteau et soutenu par le conseil d’administration, le Comité d’Arts a comme objectifs de promouvoir l’éducation artistique, de rechercher de nouveaux talents dans la région et de faire connaître des artistes déjà établis. Bon an mal an, le comité met sur pied tout près d’une dizaine d’expositions couvrant diverses disciplines.
d’un vol de 25 000 $
Le 10 janvier, des individus armés entrent dans la caisse quelques minutes avant sa fermeture. Ils forcent le gérant à leur remettre les liquidités de la caisse avant d’enfermer les employés dans le sous-sol. Les brigands quittent avec 25 000 $, l’équivalent aujourd’hui d’environ 170 000$.
En 1974, l’actif de la Caisse populaire de Saint-Maurice de Bois-des-Filion atteint presque les 3 M$. Pour répondre à la demande grandissante de ses membres, une somme de 106 000 $ est allouée pour la construction d’un nouveau siège social qui est situé au 373, chemin Adolphe-Chapleau. La caisse compte 15 employés, dont une majorité de femmes.
Créé en partenariat avec IBM, le Système intégré des caisses (SIC) permet d’automatiser les transactions. Il s’agit de la première d’une série d’innovations technologiques qui changent la façon d’offrir les services aux membres. Cette avancée sera suivie quelques temps plus tard par la mise en place du service Inter-Caisses. Auparavant, les membres de la caisse de Sainte-Thérèse pouvaient seulement faire des transactions à leur caisse. Désormais, ces transactions peuvent avoir lieu dans toute caisse reliée au système Inter-Caisses.
Pour répondre aux besoins des membres qui quittent de plus en plus le centre-ville de Sainte-Thérèse pour les nouveaux développements domiciliaires en périphérie, la Caisse de Sainte-Thérèse ouvre un centre de services dans la municipalité voisine à Blainville, entrant ainsi en concurrence directe avec la Caisse populaire du Plateau.
Après une étude de marché réalisée auprès de 1 100 familles de la cité de Rosemère, une nouvelle caisse populaire est fondée. Elle est située au 283, boulevard Labelle, à Rosemère. Tout comme la Caisse populaire du Plateau, la Caisse populaire de Rosemère-Lorraine est affiliée à la Fédération de Montréal des Caisses Desjardins.
En 1975, Paul-Yvon LeSage est nommé comme directeur de la Caisse de Sainte-Thérèse. Sous sa direction, la caisse connaîtra une progression sans précédent. Très connu dans la région, monsieur LeSage fera de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse un important acteur du développement économique et coopératif thérésien. Il jouera aussi un grand rôle dans le Mouvement Desjardins cumulant, entre autres, les postes de président de Crédit industriel Desjardins, d’administrateur à la Confédération des Caisses populaires Desjardins et à l’Union régionale de Montréal.
de Sainte-Thérèse
Le conseil d’administration procède aussi à la mise sur pied du Service des communications et de développement coopératif avec comme objectif de positionner la caisse comme moteur du développement coopératif dans la région. Dans les années suivantes, la caisse participe à la mise sur pied d’une association coopérative d’économie familiale, d’un comptoir alimentaire, en plus de participer à l’implantation d’un CLSC et de logements sociaux.
Après une trentaine d’années de cohabitation sur le territoire de Sainte-Thérèse, l’idée d’une fusion entre la caisse populaire de Sainte-Thérèse et la Caisse populaire des Mille-Îles fait son chemin. Beaucoup plus petite que sa voisine, la Caisse populaire des Mille-Îles a vu son actif et le nombre de ses membres stagner dans les dernières années. De plus en plus de Thérésien(ne)s se tournent vers la Caisse populaire de Sainte-Thérèse, plus apte à offrir une plus grande gamme de services. Incapable de suivre le rythme de croissance de sa voisine, la caisse des Mille-Îles n’a plus d’autre choix que de fusionner avec la Caisse populaire de Sainte-Thérèse. La coopérative issue de ce regroupement compte 17 100 membres et un actif de 25 M$.
La Caisse populaire du Plateau investit 1 M $ pour la reconstruction de son siège social de la 19e avenue à Blainville. Le conseil d’administration décide aussi de procéder à l’ouverture d’une nouvelle succursale sur le boulevard Labelle à Sainte-Thérèse. La caisse compte alors un actif de 4 M$ et environ 3 000 membres.
Après trois années d’activités, le centre de services de Blainville de la Caisse populaire de Sainte-Thérèse cesse ces activités pour faire place à une nouvelle caisse : la Caisse populaire de Blainville. Cette caisse, qui amorce ses activités le 4 avril 1978, reprend une partie des actifs de l’ancienne succursale de Sainte-Thérèse. Elle fait aujourd’hui partie de la Caisse Desjardins de l’Envolée.
Malgré la crise financière qui secoue le Québec au début des années 1980, la Caisse populaire de Sainte-Thérèse poursuit sa progression. Avec un actif de 42 M$, la caisse offre de nouveaux services à ses membres. Le compte d’épargne à intérêt quotidien ainsi que la carte Visa Desjardins sont maintenant accessibles. De plus, la caisse profite de son important actif pour développer un service de prêts commerciaux.
En 1981, la Fédération de Montréal des Caisses Desjardins et L’Union régionale des Caisses populaires de Montréal fusionnent leurs activités. Cette décision allait permettre un rapprochement entre la Caisse populaire de Sainte-Thérèse et ses voisines. Le 1er mai 1983, la Caisse populaire de Sainte-Thérèse, la Caisse populaire Rosemère-Lorraine et la Caisse populaire Du Plateau se regroupent afin de rationaliser les services offerts aux membres. La coopérative issue de cette fusion comprend 25 181 membres possédant un actif de 76,9 M$. La caisse possède dorénavant un siège social, toujours situé au 37, rue Turgeon à Sainte-Thérèse, et deux centres de services : le centre de services René A. Robert, situé au 200, boulevard Labelle à Sainte-Thérèse et le centre de services Rosemère, situé au 283, boulevard Labelle à Rosemère. L’ancien siège social de la Caisse populaire du Plateau situé sur la Côte Saint-Louis est quant à lui fermé. On profite de la fusion pour réaménager et rénover les deux centres de services. On installe un premier guichet automatique au centre de services René A. Robert.
La caisse poursuit sa progression phénoménale avec un actif qui dépasse maintenant les 100 M$. La caisse en profite pour mettre sur pied un Service aux entreprises. Le dépôt direct est maintenant offert pour les employés de la Commission scolaire de Sainte-Thérèse et pour ceux du Cégep Lionel-Groulx.
Au tournant des années 1980, la Caisse de Sainte-Thérèse entreprend de grands changements. La caisse transactionnelle, où les membres font des dépôts et des retraits, fait peu à peu place à la caisse relationnelle où ils viennent principalement chercher des conseils et des produits spécialisés en épargne, en crédit et en placements. Pour répondre à cette nouvelle réalité, le siège social de la rue Turgeon est réaménagé, tout comme les deux centres de services.
Cet actif fait de la Caisse de Sainte-Thérèse l’une des dix plus importantes caisses au Québec.
À l’instar de sa voisine, la Caisse populaire de Bois-des-Filion continue sa progression. Les quelques 8 000 membres possèdent un actif de 56 M$. Cette année-là, elle procède en grande pompe à l’ouverture d’un nouveau siège social. Ce siège social de 14 196 pieds carrés permet l’aménagement de nouveaux bureaux et l’installation de trois guichets automatiques.
La Caisse populaire Sainte-Thérèse-de-Blainville compte 38 000 membres et un actif de 250 M$. Les locaux du siège social sont de nouveau agrandis et réaménagés pour accueillir les membres ainsi que la centaine d’employés. Effectués au coût de 3,2 M$, ces travaux donnent au siège social une superficie de 27 300 pieds carrés. Une vingtaine de bureaux sont aménagés pour offrir plus d’espaces pour le personnel offrant des services-conseils.
La caisse connaît aussi une nouvelle étape importante dans son évolution : l’avènement d’Internet. Le Mouvement Desjardins lance, en 1996, le site Desjardins.com, ainsi que le service AccèsD qui permet aux membres d’effectuer des transactions en ligne. Dès lors, certains services sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. AccèsD est le premier site financier transactionnel québécois. Quelque 4 280 membres se sont inscrits en 1997.
Au début des années 2000, l’idée de fusionner les caisses de la région fait son chemin chez plusieurs dirigeants afin d’offrir des produits et services de qualité pour l’ensemble des membres, en plus d’accroître l’implication des caisses sur le territoire et d’être plus concurrentiel face aux autres institutions financières. Appelés à se prononcer en assemblée générale extraordinaire, les membres de la Caisse populaire Sainte-Thérèse-de-Blainville ainsi que ceux des Caisses populaires de Boisbriand et de Bois-des-Filion-Lorraine acceptent la fusion de leurs caisses. La nouvelle entité portera le nom de Caisse Desjardins Thérèse-De Blainville, en l’honneur de Marie-Anne Thérèse-De Blainville (1731-1806), fille de Marie-Thérèse Dugué de Boisbriand, seigneuresse de la Seigneurie des Mille-Îles, qui prend la relève de sa mère sur la Seigneurie. Cette nouvelle caisse affiche un actif de 628 M$. Elle compte quelque 50 000 membres et 150 employés. En plus du siège social de la rue Turgeon, la nouvelle Caisse possède quatre centres de services ainsi que deux sites de « conseil express ».
La Caisse Desjardins Thérèse-De Blainville aménage son siège social dans un nouvel immeuble VERT détenant deux certifications LEED, situé sur un axe routier d’importance, améliorant ainsi son accessibilité. Figurant comme l’une des plus importantes caisses Desjardins au Québec, la Caisse affiche alors un actif de 1 G$ et un volume d’affaires de plus de 2 G$.
Depuis la fondation d’une Caisse à Sainte-Thérèse, en 1922, plusieurs générations de coopérateurs ont accumulé des réserves totalisant 170 826 000 $, une propriété collective inaliénable qui suscite la fierté. Véritable leader socio-économique de sa région, la Caisse Desjardins Thérèse-De Blainville compte 53 171 membres, affiche un actif de près de 2 G$ et un volume d’affaires de 4,4 G$. Solide, performante, présente et à l’avantage de ses membres, elle contribue à promouvoir un développement économique responsable, durable et humain.